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Comment invente-t-on les personnages d’un roman ?

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Pour le romancier Henry Bauchau, né à Malines en 1913, qui vient d’écrire, à l’âge de 95 ans, un roman remarqué Le Boulevard Périphérique, «On n’invente pas les personnages, ils existent dans l’inconscient, il faut les laisser sortir».

A lire : BAUCHAU Henri, Le Boulevard Périphérique, Actes Sud, 2008.

Création et maturité

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Il y a quelques années, j’ai découvert Henry Bauchau au cours d’un atelier d’écriture animé par Marie-André Delhamende.

Le quotidien LE MONDE consacre dans son édition du 25 janvier dernier une pleine page à l’écrivain Henry Bauchau, auteur d’ "un roman éblouissant au soir de la vie " comme l’écrit Robert Solé. A 95 ans, oui 95 ans, Bauchau vient de publier "Le boulevard périphérique", "un roman magnifique, un livre éblouissant" poursuit Solé, pour qui " l’écrivain belge publie son livre le plus abouti ".

La question de l’âge et de la créativité est souvent posée. « Est-ce que l’on perd sa créativité avec l’âge ? » est une question récurrente dans mes séminaires. Bien sûr, la réponse n’est pas évidente et les scientifiques ont des difficultés à nous apporter des indications quantitatives.

Avec Henry Bauchau on découvre un homme pour qui "la grande vieillesse est une déchirure" et qui a atteint sa maturité d’écrivain sur le tard. "Je suis un écrivain de la maturité" déclare-t-il.  C’est dans les années ’90 que trois romans vont le révéler et lui permettre d’accéder à la notoriété : Œdipe sur la route (1990), Diotime et les lions (1991) et Antigone (1997).

Aujourd’hui, à plus de 90 ans, Bauchau confie qu’il doit faire face à deux contraintes majeures dans son travail d’écriture : il n’a la force que d’écrire une à deux heures par jour et il doit s’adapter au rétrécissement de son vocabulaire, grand âge oblige.

A lire : BAUCHAU Henry, Le boulevard périphérique, Actes Sud, 2008.

Source : LE MONDE, Supplément Le Monde des Livres, 25.01.08, page 12.

Utopie et imagination

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Pour l’écrivain et dandy irlandais Oscar Wilde (1854-1900), auteur du Portrait de Dorian Gray, "aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’utopie n’y figure pas".

Aujourd’hui l’utopie a bien souvent mauvaise presse. Dans un monde qui vit au jour le jour, comment oserait-on penser l’impossible, pourquoi perdrait-on son temps à imaginer des choses irréalisables ? Et pourtant l’une des sources les plus riches de créativité est la pensée utopiste.

Dans votre métier, dans votre vie, dans vos projets personnels, quelle est la place de l’utopie ? Quelles sont les idées jaunes° que vous nourrissez, chérissez, encouragez ? Le voyage dans l’utopie est tout simplement un hommage à votre imagination !

° Une "idée jaune" est une idée a priori irréalisable, impossible, démesurée.Tout l’art consiste bien sûr, primo, à identifier les idées jaunes prometteuses et, secundo, à tenter de les mettre en oeuvre, de les réaliser, de leur donner vie.

Question naïve

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Dans l’Affaire Kerviel, du nom de l’auteur présumé de la fraude qui secoue le monde financier français, la presse ne cesse de parler des 5 milliards d’euros qui ont été perdus par la  Société Générale.

Si cet argent a été perdu par les uns, il a bien dû être gagné par d’autres, non ? Personne n’en parle ! Qui a gagné 5 milliards d’euros ?

Est-ce vraiment une question naïve ? Oui, bien sûr …

Oxymores 516 à 520

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      516. Une guinguette bureaucratique

      517. Un provincialisme œcuménique

      518. Une odeur tactile

      519. Une fadeur turgescente

       520. La slow fastfood

      Découvrez chaque dimanche cinq oxymores de Mark Raison. Un "oxymore" est une figure de style qui allie deux termes en apparence – ou réellement – opposés ou éloignés. Par exemple, "une sage folie".