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Des feuilles blanches pour commencer l’année
Hier soir une amie scandinave m’appelait d’Oslo pour me remettre ses vœux.
– « Mark, je te souhaite plein de feuilles blanches » me dit-elle dans un français parfait.
– « Des feuilles blanches ? » lui demandais-je ?
– « Oui, il faut tout plein de feuilles blanches pour écrire une nouvelle année ».
Je vous souhaite également tout plein de feuilles blanches pour rêver, imaginer et concrétiser vos plus belles idées jaunes.
Mark
Comment juger une idée
"Une idée c’est comme un pain au chocolat. Il faut la laisser refroidir pour voir si elle est vraiment bonne" selon Serge Uzzan.
La laisser refroidir pour éviter de se laisser aveugler par l’enthousiasme, soit. Mais il faut éviter que l’idée perde son énergie de l’instant, sa magie qui fédère un groupe.
Campagne oxymarrante …
Décidément, la campagne des élections présidentielles risque d’être … oxymarrante.
Après la rupture tranquille du candidat Sarkozy, voici que journaliste Alain Duhamel parle – à propos de ce qu’il appelle « le mystère Bayrou » -de l’extrémiste du centre.
Source : LIBERATION, Alain Duhamel, « Le Mystère Bayrou », 10.01.07, page 29.
Oxymores 256 à 260
Un oxymore° – ou oxymoron – est le rapprochement de deux mots en apparence contradictoires. Le mot oxymore vient du grec oxus, « piquant », et moros, « émoussé ». Ecrire des oxymores est un excellent exercice de créativité.
Chaque dimanche découvrez-en quelques uns de ma collection personnelle.
256. Un réchauffement glaçant
257. Un blocage libérateur
258. Une régularité occasionnelle
259. Une antiquité contemporaine
260. Une obscurité aveuglante
Avoir la tête dans les étoiles ou les pieds sur terre ?
Dans le supplément du week-end passé du quotidien EL PAIS, un long article est consacré au meilleur pâtissier d’Espagne – et du monde ? – Paco Torreblanca, un des inspirateurs de Ferran Adria, le chef mythique de « El Bulli » en Catalogne.
Quand la journaliste lui demande ce que cela lui fait d’être le numéro un, ce génie de « los dulces » répond simplement : « La seule chose que je sais, c’est que je suis le meilleur de ma rue, parce qu’il n’y a personne d’autre. Je dois maintenant avoir les pieds sur terre et l’esprit dans les étoiles »°.
Toute la dialectique de la création est dans ces pieds sur terre et cette tête dans les étoiles. Créer, c’est agir et rêver, rêver et agir. Qui sait si l’idée naît de l’action ou si c’est l’action qui naît de l’idée ?
° Traduction libre de Mark Raison. Texte original: « Solo se que soy el mejor de mi caille, porque no hay mas. Hay que tener los pies en el suelo y la mente en las estrellas” in El Pais Semanal, n°1580, 07.01.07, page 86-87.