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Quand un oxymore s’invite chez vous
Oxymore qui s’invita hier soir dans la conversation : une ferveur passive.
Cet oxymore est l’occasion d’aller revoir dans le Larousse ce qu’est une "ferveur" : "zèle, ardeur, enthousiasme". Le mot trouve son origina dans le latin "fervens" qui bout. Dès lors, une ferveur glaciale serait un bel oxymore chaud-froid.
Zèle me donne à penser un zèle pressé et ardeur à une ardeur molle.
Oxymores 181 -185
Un oxymore° – ou oxymoron – est le rapprochement de deux mots en apparence contradictoires. En écrire est un agréable exercice d’écriture créative°°.
Ecrire des oxymores est un excellent exercice de créativité. Chaque dimanche découvrez-en quelques uns de ma collection personnelle.
181. Un burn out vivifiant
182. Une tristesse rayonnante
183. Une inertie entreprenante
184. Un carrosse prolétarien
185. Une carcan ouvert
° Le mot oxymore vient du grec oxus, « piquant », et moros, « émoussé »
°° Le prochain atelier d’écriture de Yellow Ideas aura lieu le samedi 21 octobre avec Marie-Andrée Delhamende sur le thème de « L’Etonnement ». Inscrivez-vous au 02/771 37 64
Vargas Llosa et la création
L’immense écrivain péruvien Mario Vargas Llosa né en 1936 – futur Prix Nobel de Littérature 2006 ? – écrit dans son Dictionnaire Amoureux de l’Amérique Latine que « l’écriture est, au départ, une expérience triste qui vous isole à tel point qu’on en éprouve une immense insécurité. Je me rends compte bien souvent qu’en dépit de toutes ces années passées à écrire des romans, quand je m’assois le matin à mon bureau, je cherche des prétextes et des excuses pour ne pas affronter ce terrible moment où je dois inventer ».
L’auteur de « La ville et les Chiens » (1963), de « Pantaléon et les Visiteuses » (1973) et de « Le Paradis un peu plus loin » (2003) nous rappelle que l’acte créatif est aussi fait de solitude, d’angoisse et de souffrance, même pour les auteurs et autres artistes les plus talentueux. "Ce terrible moment où je dois inventer" ! Il n’y a pas – ou si rarement – de création sans travail.
° « Dictionnaire Amoureux » est une remarquable collection des Editions PLON. J’ai particulièrement apprécié – et je continue à apprécié, étant donné que ce sont des livres vers lesquels on revient – le Dictionnaire Amoureux des Menus Plaisirs d’Alain Schifres, – le Dictionnaire Amoureux des Héros de Patrick Cauvin, le Dictionnaire Amoureux de la cuisine écrit par Alain Ducasse. Bien que passionné par l’Espagne, j’ai été quelque peu déçu par – le Dictionnaire Amoureux de l’Espagne de Michel de Castillo.
A lire et à relire : VARGAS LLOSA, Mario, Dictionnaire Amoureux de l’Amérique Latine, Paris, Plon, 2005, ISBN 2-259-20258-6, pages 372-373.
La Collection Picasso-Berggruen à Paris
Visiter un musée Picasso ou une exposition consacrée à l’artiste andalou est toujours une extraordinaire leçon de créativité. Voici une occasion exceptionnelle qui s’offre aux amateurs d’art et de créativité au plus haut niveau.
Le Musée Picasso de Paris présente jusqu’au 8 janvier 2007 un ensemble exceptionnel d’œuvre de Picasso : la collection Berggruen.
Heinz Berrgruen est un collectionneur berlinois qui s’est passionné dès 1947 pour le travail de Picasso. Il a patiemment acquis une centaine d’œuvre du génie espagnol ! Au fil du temps, il devint l’ami de Pablo.
Depuis 1996, cette collection est exposée au Musée Berggruen de Berlin.
Le site LE MEILLEUR DE BERLIN précise que "sa célèbre collection « Picasso et son temps » fait partie des nombreux chefs-d’œuvre à voir dans le musée. Elle comprend plus de 110 tableaux contemporains de l’époque du grand maître catalan. Citons Le chandail jaune (1929), Guitare et journal (1926) et la Tête de Fernande (1909).
Un autre point fort du musée est la collection de 60 tableaux de Paul Klee, datant des années 1917-1940.
Depuis l’ouverture en 1996 du musée, la collection ne fait que s’agrandir et cela également par l’acquisition de nombreuses œuvres de Cézanne, Klee, Matisse, Braque, Giacometti et Van Gogh (Le jardin en automne)".
Picasso, l’artiste et l’enfant
« Dans chaque enfant, il y a un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant » s’exclamait Picasso (1881-1973), lui, Pablo, qui a cherché toute sa vie à peindre comme un enfant.
Source : MAISONROUGE, Isabelle de, Picasso, Paris, Ed. Le Cavalier Bleu, Coll. Idées Reçues, ISBN 2-84670-108-3, page 95.