Archives

Cette fin d’été, c’est la troisième année consécutive que je suis invité à animer mon séminaire “Innovation et Créativité” à Tokyo°.

Je remercie les Japonais de me permettre de redécouvrir ce qu’est la créativité, de la revisiter avec leur culture, leur perspective, leur intelligence et leur sensibilité. A chaque occasion, des insights profonds viennent me surprendre, me taquiner. L’invitation à la remise en question est stimulante.

Demain je quitterai déjà Tokyo. Après neuf jours ici, je reviens à nouveau enchanté et électrisé par ce pays fabuleux qu’est le Japon.

° Trois voyages à Tokyo, trois fois en septembre !

Ce matin j’ai acheté dans le quartier branché de Shibuya un carnet à idées japonais. Sur la première page le titre en est « Inspiration comes of working » : l’inspiration provient du travail. Elle me semble bien traduire une certaine conception nippone de la créativité. Un texte accompagne ce titre. Il précise que « la créativité est l’aptitude à introduire de l’ordre dans le chaos, le désordre, le hasard de la nature »°.

° Traduction libre de Mark Raison. Texte original : « Creativity is the ability to introduce order into the randomness of nature ».

Hier matin, je suis tombé dans le Daily Yomiuri sur une annonce de location d’appartement au mois pour 80.000 Yen. L’idée de venir passer un ou deux mois dans la capitale nipponne ne m’a pas quitté de la journée.

Idée rouge ou idée jaune ? J’entends déjà certains de mes amis me dire en éclatant de rire : « M’enfin Mark ! C’est une simple idée bleue ! Fais-le ! ».

En tout cas, je suis très excité par l’idée de prendre – je-ne-sais-quand – un bain de quatre ou huit semaines à Tokyo. Cette ville incarne la post-modernité au-delà de l’inimaginable. Les tribus urbaines poussent leur logique jusqu’à l’absurde, jusqu’à l’humour le plus fou. Le design triomphe, le kitsch n’a peur de rien, l’art de vivre s’allie aux technologies émergentes. Les formes de politesse archaïques côtoient l’indifférence propre aux grandes mégapoles.

L’amateur de photos que je suis se régale aussi de la richesse picturale de Tokyo. La surprise est au coin de chaque rue, la poésie se cache dans chaque parc, la tendresse se confronte aux anachronismes urbains. L’ancienne Edo épouse l’avant-gardiste Tokyo, mégapole internationale de plus de dix millions d’habitants.

Le bonheur, ici, est aussi dans l’objectif.

P.S. : si vous avez un appartement à louer à Tokyo pour quelques semaines, je suis bien sûr preneur …