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Un week-end avec Twyla
Ce week-end je relirai l’excellent ouvrage de la chorégraphe Twyla Tharp : The Creative Habit. J’aime sa petite phrase : "you’ll never know how high you can go" !
Je vous souhaite un superbe week-end, inspirant, reposant, chaleureux et très poivré.
Mark
A lire et à relire, again and again : THARP Twyla, The Creative Habit, New York, Simon & Schuster, 3003, ISBN 0-7432-3526-6.
L’innovation dans l’entreprise (suite et fin)
Mesurer l’innovation est un mirage qui habite les grandes organisations. D’ailleurs, ne disent-elles pas que ce qui ne se mesure pas n’existe pas.
Mais que voulez-vous mesurer dans une innovation ? Son degré de « out-of-the-box », sa « volatilité », «son adéquation ou sa pertinence par rapport au marché », son niveau de nouveauté ou d’originalité. Tout cela ne se mesure pas a priori*. Une idée ou une innovation ne sera jamais originale à 58,3%, alors qu’une autre serait pertinente à 71,9%.
* A posteriori tout est mesurable bien sur : retour sur investissement, etc.
Oxymores 41-50
Un oxymore* – ou oxymoron – est le rapprochement de deux mots en apparence contradictoires. En écrire est un agréable exercice de créativité.
41. Une droiture anguleuse
42. Un articulation monolithique
43. Une fantaisie sérieuse
44. Une ânerie perspicace
45. Un chaos déterminé
46. Un étiolement centralisé
47. Un volontariat obligatoire
48. Une différence fédérant
49. Une réunion solitaire
50. Un gyrophare unidirectionnel
* vient du grec oxus, "piquant", et de moros, "émoussé"
L’innovation dans l’entreprise (suite)
L’innovation mal gérée, bureaucratique, hasardeuse est coûteuse et coûte du temps. De plus en plus d’entreprises ont compris que des groupes de projets légers, déterminés et conduit par un leader crédibles accélèrent le rythme d’innovation et en réduisent drastiquement les coûts.
Les mots-clé dans l’organisation du processus d’innovation sont légèreté, simplicité et responsabilité à tous les étages.
Ce qui tue la créativité et l’innovation, ce sont les commissions, les groupes de travail multiples et pléthoriques de toutes sortes.
Le taux d’échec est énorme quand l’entreprise manque de talents, de savoir-faire, d’intelligence du terrain et du sens du client.
Trop d’innovations sont aussi lancées alors qu’elles ne sont pas au point « parce que la date de lancement à déjà été fixée a priori par X ou Y ».
Beaucoup d’innovations échouent aussi – non pas parce qu’elles ne sont pas valables aux yeux du marché, mais parce qu’elles ne rencontrent pas le soutien logistique interne dans l’entreprise. Une fois l’innovation lancée, l’entreprise semble passé à autre chose, alors que l’aventure ne fait que commencer…
Réalité et création
Le poète belge Henri Michaux (1899-1984) écrivait dans Mes Propriétés* : "Autrefois, j’avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les choses et les paysages et je les laissais faire. Fini, maintenant j’interviendrai".
L’histoire de l’art est celle de la relation des artistes au monde. Le monde n’est jamais un donné : il est toujours une expérience singulière, unique, marquée temlporellement. Même l’oeuvre la plus réaliste est irréelle. Les photographes ont mis en avant l’impossibilité de prendre une photo objective.
L’artiste intervient toujours. Toute création est irréaliste, fiction.
* Michaux Henri, Mes Propriétés, Editions Fourcade, 1929.