L’importance du repos dans le processus créatif
Lorsque je faisais de l’athlétisme (110 mètres haies et saut en hauteur), mon entraineur – Wilfried Geeroms, finaliste aux Jeux Olympiques de Tokyo en 400 mètres haies – me répétait que le repos faisait partie de l’entrainement : pas de grande performance sans régularité dans le repos et le sommeil.
Il en est de même pour la créativité, que cela soit en science, dans le monde des arts ou dans la vie des affaires : la créativité a besoin- après d’intenses périodes de recherche, de travail et de création – d’un vrai repos, d’une claire mise à distance, voir d’une absence temporaire. On appelle cela “la période d’incubation“. Il faut laisser les idées faire leur chemin, seules et solitaires. Elles se manifesteront quand l’élaboration inconsciente aura été faite. Paradoxe de la créativité : les idées se révèlent souvent quand on ne s’occupe pas d’elles !
Récemment, l’écrivain Matthias Enard, Prix Goncourt 2015 pour son livre “Boussole”, déclarait au cours de l’émission La Grande Librairie : “La sieste est une activité littéraire“.
Profitez de la période de fêtes pour lâcher prise. Mettez vos réflexions créatives en veilleuse. Abandonnez-vous à ne rien faire ou à découvrir des choses que vous n’avez jamais connues. Laissez infuser vos idées, vos projets et vos rêves pendant dix à quinze jours. Et profitez de chaque instant de la vie, réjouissez-vous des charmes de l’amitié, jouissez des flâneries urbaines ou campagnardes de ces premiers jours d’hiver … bien estivaux cette année-ci.